Arrêt cardiaque après une consommation excessive et prolongée de réglisse

C’est l’histoire d’un homme de 54 ans hospitalisé en urgence pour un arrêt cardiaque. Il se trouvait dans un établissement de restauration rapide quand il s’est écroulé et a perdu connaissance. Les secours sont arrivés sur place en environ quatre minutes et ont débuté une réanimation cardiorespiratoire. Le cœur est en fibrillation ventriculaire, les ventricules se contractant de façon anarchique, non synchrone, et donc totalement inefficace. Le patient reçoit quatre chocs électriques externes. 

Il arrive à l’hôpital 30 minutes après son arrêt cardiaque. Un bilan sanguin est réalisé. On lui administre, suivant un protocole standard dans un tel contexte, plusieurs médicaments par voie intraveineuse, notamment pour normaliser le rythme cardiaque et la pression artérielle qui est élevée. Il est intubé. Le rythme cardiaque est alors de 108 battements par minute, puis ralentit à 70/mn. Le scanner cérébral ne montre pas d’image évocatrice d’un accident vasculaire cérébral ou d’une tumeur.

Le patient est transféré dans l’unité de cathétérisme cardiaque : un cathéter est introduit dans les cavités cardiaques afin d’y mesurer la pression. C’est alors que les médecins obtiennent les résultats des examens sanguins. Le taux de potassium sanguin est très bas : 2 mmol/L (valeurs normales comprises entre 3,4 et 5 mmol/L). Le patient reçoit une supplémentation en potassium par voie intraveineuse. 

Trois heures après son admission, il est transféré en unité de soins intensifs cardiologiques. Ses pupilles sont peu réactives et asymétriques. Le rythme cardiaque est rapide et irrégulier par intermittence. Les proches du malade livrent quelques informations sur ce dernier à l’équipe soignante. [En savoir plus]

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