Déprogrammations des actes : « cela doit rester une décision médicale » et non administrative

(Medscape – Marine Cygler) Partout sur le territoire, les déprogrammations d’actes chirurgicaux et médicaux s’accélèrent pour consacrer le maximum d’activités de soins à la lutte contre le virus. La volonté de conserver une activité non-covid se heurte désormais à la réalité de la pandémie : les contaminations (plus de 52 500 nouveaux cas déclarés lundi) et les entrées en hospitalisation et en réanimation (1414 hospitalisations et 269 en réanimation lundi) sont telles que les déprogrammations deviennent indispensables. La France compte actuellement 25 143 personnes hospitalisées en raison du Covid dont 3 730 cas graves en réanimation.

On se souvient qu’au printemps, le phénomène était global : l’ensemble des hôpitaux français avait dû annuler les interventions non-urgentes. Mais aujourd’hui, des médecins refusent que les déprogrammations d’intervention chirurgicale se fassent de nouveau à l’aveugle et exigent d’être associés à ces prises de décision.

« Déprogrammations brutales » et perte de chance

« En temps normal, mon service prend en charge une gangrène du pied chez un patient diabétique tous les cinq ans. On en a vu sept entre juin et septembre » résume le Dr Philippe Cuq (chirurgien vasculaire, Toulouse) coprésident du Bloc, et président de l’Union des chirurgiens de France. Avant de poursuivre « Maintenant on sait qu’en déprogrammant de façon administrative, on laisse des patients sur la touche. Même si on ne peut pas encore la mesurer, nous déplorons une augmentation de la morbi-mortalité liée au Covid ». [En savoir plus]

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