Repositionnement : si des médicaments cardiovasculaires avaient une indication psychiatrique ?

(Medscape – Bruce Jancin) Un des sujets en vogue est le repositionnement de médicaments de cardiologie en psychiatrie. C’est ce qu’a expliqué le Dr Livia De Picker (Université d’Anvers, Belgique) lors d’une session dédiée au congrès virtuel de l’European College of Neuropsychopharmacology. La psychiatre a détaillé les résultats de plusieurs études et a conseillé les médicaments cardiovasculaires à privilégier pour les patients avec une pathologie mentale.

Il faut rappeler le besoin important en psychiatrie de traitements à la fois meilleurs et innovants disposant de nouveaux mécanismes d’action. Or de nombreux médicaments cardiovasculaires recommandés dans les guidelinessont utilisés depuis longtemps, avec un profil de sécurité bien établi et sans surprise, et leurs génériques sont disponibles. Ils pourraient être développés pour d’autres indications à un coût faible, a indiqué le Dr Livia De Picker.

L’idée de repositionner en psychiatrie des médicaments développés à l’origine pour des indications non-psychiatriques n’est pas nouvelle, a-t-elle ajouté, citant l’exemple du lithium dans la goutte, du valproate pour l’épilepsie ou de la kétamine en anesthésie.

Un effet positif des statines démontré

Un essai randomisé de haute qualité a prouvé l’effet psychiatrique positif des statines, pour lesquelles une méta-analyse de six études cliniques contre placebo chez 339 patients schizophrènes a montré que l’agent hypolipémiant avait des effets à la fois sur les symptômes positifs et négatifs de la maladie psychiatriques. Mais les données restent insuffisantes. [En savoir plus]

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