AHA 2022

Le point de vue de nos experts

Avec le soutien institutionnel du laboratoire

La cardiologie interventionnelle à l’AHA 2022

joly_patrick

Par Patrick Joly (Marseille)

L’AHA n’a pas la vocation à évaluer les techniques interventionnelles. Mais ces procédures sont pratiquées chez des patients nécessitant un environnement pharmacologique souvent individualisé. L’évolution des techniques et des médicaments fait que nous devons adapter nos traitements afin de ne pas faire saigner des patients qui ne demandent qu’à thromboser !

Dans cette cuvée 2022, l’AHA nous propose donc plusieurs pistes intéressantes :

  • Dans l’étude OPTION, l’indobufen sera comparé à l’aspirine après la pose d’un stent actif. Après la colchicine, un nouveau concurrent de l’aspirine est testé, un espérant qu’il fera moins saigner, avec le même taux faible de ré occlusion ! Pari osé !
  • L’étude TWILIGHT veut savoir si on peut se passer d’aspirine, lorsque l’on prescrit du ticagrelor après la pose d’un stent actif. Les évènements cardiaques et hémorragiques seront observés à la loupe. L’arrière-pensée étant, l’aspirine (en association) fait plus saigner, qu’il ne protège ! A découvrir !

Une fois le traitement installé après la pose d’un stent, combien de temps doit-on le garder ? La littérature est abondante, changeante. L’étude HOST EXAM va analyser les effets à long terme de l’aspirine plus ou moins associé au clopidogrel après une angioplastie avec stent. Faut-il dépasser un an ? On attend les réponses.

L’étude AFTER EIGHTY pose une question difficile : faut-il revasculariser les patients de plus de 80 ans porteurs d’un SCA ST- ? La comparaison du traitement médical optimal avec la revascularisation, va dans la droite ligne de COURAGE et d’ISCHEMIA. Perte de chance ou prise de risque ? A suivre !

L’étude STOP propose chez le diabétique le semaglutide dans le traitement médical optimal pour freiner la profession des lésions coronaires chez ce type de patient. Ce traitement, voire la classe, va-t-il répondre à cette question, graal de l’industrie pharmaceutique ?

Plus pragmatiques, les interventionnels, face aux questions posées par COURAGE et ISCHEMIA, recherchent la technique fiable pour détecter la plaque « molle ou active », à risque de rupture dans l’angor stable. Ceci pour éviter des morts subites ! Les évolutions notables du scanner coronaire nous donneront peut-être une réponse à l’AHA 2023.

Bon congrès à tous !

Notre prochain congrès

Les Ateliers d’Imagerie du CNCF

Retour en haut