1er interne dans le choix de la Cardiologie

Par Gauthier Beuque –  Bordeaux

Vous vous êtes classé troisième au concours ECN 2023 et avez été le premier à choisir la cardiologie. Tout d’abord félicitations pour ce succès. Aviez-vous défini cette orientation en commençant médecine ou votre cursus d’études à Strasbourg l’a-t-il modifié ?
J’ai débuté médecine avec l’arrière-pensée de devenir cardiologue. Cette idée a germé dès le lycée avec une fascination pour l’organe, puis s’est confirmé pendant l’externat, lors des stages et de l’apprentissage théorique de la spécialité. Je suis particulièrement attaché à la diversité des problématiques posées et à la réflexion derrière chaque cas, au suivi des patients sur le long terme et aux multiples enjeux thérapeutiques avec des possibilités de recherche clinique et fondamentale.

Pourquoi ce choix de Bordeaux, le grand écart entre votre ville de Strasbourg et Bordeaux ?
Mon choix s’est porté sur Bordeaux pour la qualité de la formation en cardiologie en me basant sur la réputation du centre, le retour des internes et chefs, les domaines d’expertise et les possibilités de recherche (avec notamment l’IHU Lyric). Je suis également convaincu de l’intérêt d’effectuer une telle mobilité en étant jeune.

Au cours de votre premier semestre en cardiologie, on vous sent toujours aussi enthousiaste. Avez-vous déjà un aperçu de vos choix à l’intérieur de cette spécialité ou ressentez-vous un attrait pour la cardiologie de terrain en dehors de l’hôpital ?
Depuis le début de mon internat, je garde la même motivation pour la cardiologie et si possible je souhaiterais poursuivre une carrière hospitalo- universitaire. Pour le moment, je m’intéresse à tous les aspects de la cardiologie. Je souhaite continuer ma formation en recherche scientifique débutée avec l’école de l’INSERM et la réalisation d’un master 1. Appréciant également l’enseignement auprès des étudiants, je me suis engagé dans plusieurs projets tournés vers la pédagogie.

Dans votre famille avez-vous des proches qui exercent dans la médecine, qui vous ont conseillé ?
Mon grand-père a exercé en tant que médecin généraliste à Strasbourg et son contact m’a inspiré sur le plan relationnel et diagnostique.

Comment appréhendez-vous l’évolution de la spécialité ? Que pensez-vous de l’évolution de l’internat et notamment l’année supplémentaire de formation des docteurs juniors ?
La cardiologie vit une période de transition formidable et notre génération va connaître d’importantes révolutions (thérapie génique, cellules souches, etc.). Il est important de s’y intéresser tôt, dès le début de l’internat, pour suivre de près ces avancées scientifiques qui fondent notre pratique.
Le docteur junior est une année de transition formatrice entre l’internat et le clinicat susceptible de créer un projet personnalisé.

À ce stade de votre cursus, pensez-vous indispensable d’envisager un complément de formation en dehors de votre ville voir à l’étranger ?
Il ne peut qu’être enrichissant et formateur de découvrir de nouvelles pratiques dans un autre centre en France et a fortiori à l’étranger. Pendant l’externat, j’ai déjà eu l’opportunité de réaliser un stage de pneumologie à Chicago à la Nortwhestern University, qui s’est révélée être une expérience très enrichissante.

Avec tout le temps consacré à votre formation, arrivez-vous à trouver du temps pour des activités sportives ou culturelles ?
Pendant mon temps libre et en dehors des gardes, j’ai le plaisir de découvrir la ville et la région, avec la volonté de participer régulièrement à des activités socio-culturelles. Flûtiste diplômé du conservatoire, j’ai pris un abonnement à l’Opéra National de Bordeaux, dont les murs appartiennent par ailleurs au CHU de Bordeaux. Je pratique la course à pied plusieurs fois par semaine, lorsque le temps bordelais le permet…

CardioNews 19 – Mars 2024

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