Les mots médicaux - Nouvelle orthographe à l’usage des cardiologues

par Jacques Gauthier

La première année de médecine ouvre surla formation de médecin, dentiste, kiné… et sage-femme.

En 1982, suite à une directive européenne sur la discrimination sexuelle, la profession s’est ouverte aux hommes créant un questionnement académique pour dénommer les quelque 3 % d’hommes qui l’exercent actuellement.
Quand apparaît le nom au XIIIe siècle, « sage », dérivé du mot latin sapere, désignait l’art, l’habilité et « femme » se rapportait à la parturiente qui bénéficiait de cette connaissance.

L’académie a créé le terme savant demaïeuticien (préféré à celui de parturologue) qui n’a pas réussi à s’imposer par le fait qu’un néologisme ne pourrait connaître le succès que s’il correspond à un vécu sociétal (Eliane Viennot). D’autant plus que réservé initialement aux hommes ou refusé par les femmes hostiles à devenir desmaïeuticiennes, il se référait à Socrate (dont la mère était sage-femme) évoquant l’art d’accoucher la pensée.

La tendance actuelle est d’interpréter le terme « sage-femme » comme un motépicène en supprimant le trait d’union au profit d’une soudure, comme suggérée par la règle d’orthographe de 1990. 

A l’instar de dentiste, architecte, cardiologue…, il revient à l’article de déterminer le genre ; ainsi nous familiariserons-nous peut-être avec le sagefemme. 

Affaire à suivre… 

CardioNews n°12 – septembre 2022

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