Le Workaholisme

par Jacques Gauthier – Cannes

En publiant les confessions, d’un workaholic en 1971, Wayne Oates met en lumière, l’addiction comportementale au travail (ou ergomanie) qui prend place entre l’implication louable et le burnout.

Reposant souvent sur une mésestime de soi et la recherche d’une considération sociale, le workaholic laisse progressivement son activité professionnelle envahir le champ de sa vie sociale et déstructurer sa vie familiale. L’allongement du temps de travail au bureau puis à la maison insidieusement chez le connecté, l’absence de délégation, la sensation d’être seul capable d’effectuer sa tâche en sont les signes révélateurs.

Surtout présent chez le cadre moyen ou supérieur, plus électivement dans certains pays d’Asie et aux États-Unis, ce syndrome épargnerait peut-être la France en raison d’un manque de considération du travail dans une grande partie de la population consécutive au passage à 35 heures et au traitement social du chômage.

Prenons garde cependant car les professions de santé en constitueraient un vivier méconnu recrutant chez les enseignants comme chez les soignants dans un climat organisationnel propice valorisant la performance et la concurrence au sein des équipes.

CardioNews n°18 – décembre 2023

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